Premières étapes

Le rat musqué met à profit la vie sous la glace

le début et mi-janvier 2024

En vedette dans R4R

Ressources pour approfondir l'apprentissage

Pleins feux sur le rat musqué (suite)

À la mi-novembre nous vous avons présenté quelques faits saillants sur le rat musqué, y compris une brève mention des huttes et des monticules que se construit cet animal. D’ici la fonte des glaces, le rat musqué continuera de se balader sous la glace et la neige, et ces structures domineront les marais des environs. 

Sur la glace, le rat musqué est à découvert, alors il construit des monticules. Pour s’y prendre, il ronge un petit trou (de 10 à 15 cm) dans la croûte mince que forme la nouvelle glace, puis fait remonter une pile of végétation d’un demi mètre tout au plus. Cette végétation mouillée gèle et forme un petit dôme solide qui permettra au rat musqué de respirer et de rester à l’abri des prédateurs. En Alaska, le bar noir se sert de ces trous pour faire le plein d’oxygène, et cette activité aide à garder le trou ouvert. Oui, tout est effectivement lié.  

Le rat musqué construit aussi des huttes en hiver qui à entreposer sa nourriture, et la taille de ces structures est à mi-chemin entre celles du terrier et du monticule. Comme elles sont plus grandes que les monticules, le rat musqué s’y rend pour manger. Contrairement aux terriers, les monticules et les huttes s’effondreront au printemps.

Grâce à ce réseau, le rat musqué peut s’occuper tout l’hiver durant, faisant des pistes sous la glace et se remplissant la panse de quenouilles.

  ALERTE À L’ENVAHISSEUR : Le roseau commun

Le rat musqué est friand de quenouilles, une plante rustique qui pousse dans les marécages d’eau douce au Canada. Cependant, la quenouille est menacée par une herbe envahissante qui se comporte en véritable brute écologique. En 2005, Agriculture et Agroalimentaire Canada qualifiait le roseau commun de plante la plus envahissante au pays. En effet, cette plante agressive supplante la flore indigène, et ses racines libèrent des toxines qui entravent la croissance d’autres plantes à proximité. On peut penser qu’une graminée comme le roseau commun fournirait un excellent couvert et une source de nourriture pour la faune. Hélas, les peuplements de roseau commun sont tellement denses qu’ils offrent un habitat de très piètre qualité. De plus, la plante est pratiquement dépourvue de valeur nutritive. Il lui arrive de pousser si densément qu’il fait baisser les niveaux d'eau dans un marais, nuisant aux poissons, aux amphibiens et les rats musqués. L’un des aspects les plus fascinants de cette histoire, c’est qu’il existe une sous-espèce américaine (défiler vers le bas de la page) native qui ne pose aucune menace à l’environnement. Comme les hautes plumes du roseau phragmite australis passent difficilement inaperçues, surtout en hiver, vous en verrez peut-être si vous partez en excursion dans un milieu humide pour chercher une hutte de rat musqué ou d’autres signes de vie faunique. Si vous en croisez sur votre passage, assurez-vous de signaler votre trouvaille en communiquant avec une ligne d’aide des espèces envahissantes. Ce faisant, vous aiderez à protéger nos milieux humides contre cet intrus hostile!

D’autres événements à ne pas manquer:

  • Jusqu'à présent, très peu d'observations de la chouette lapone ont été signalées dans le sud-est du Canada, mais ce beau résident de la forêt boréale se promène parfois vers le sud en quête de nourriture. Gardez un œil sur eux. Les harfangs des neiges sont également des visiteurs réguliers d'hiver dans les régions du sud de l'Ontario, du Québec et des Prairies de l'Ouest. Pour l'instant, l'année à été calme pour les harfangs, ils seront sans doute enregistrés dans les comptes d'oiseaux de Noël à travers le Canada. Les harfangs des neiges sont également des visiteurs réguliers dans certains partis des États-Unis, où ils sont suivis par le projet Tempête de neige. Donc, avec beaucoup d'hiver qui reste, gardez vos yeux ouverts pour les hiboux et autres oiseaux de proie comme les aigles royales et les pygargues à tête blanche qui survolent les paysages gelés à la recherche d'un repas savoureux!
  • La mésange à tête noire, la sittelle à poitrine rousse et la sittelle à poitrine blanche sont actives tout l’hiver. La mésange survit grâce à une adaptation physiologique lui permettant de faire baisser sa température corporelle pendant la nuit, et en choisissant de bonnes cavités de repos. Elle reste au sec à l’aide d’une huile que secrète sa glande uropygienne. Quand il fait très froid, elle doit tout de même consommer chaque jour l’équivalent de son poids (40 g) pour survivre. Elle mange donc de grandes quantités de cônes et d’autres graines, de même que des insectes qu’elle aura trouvés et entreposés. Entre les repas, elle se nourrira également de bouts de gras et de viande puisés sur les cadavres d’animaux éviscérés par des prédateurs de grande taille et des détritivores. La sittelle se pelotonne en groupe dans des dépressions ou des nichoirs. À propos des signes de survie, vous en trouverez peut-être sur les galles sur la verge d’or (nous en avons parlé à la mi-septembre). Comme la végétation est maintenant essentiellement dormante, les galles sont faciles à voir. La mouche gallicole de la verge d’or passe l’hiver dans une galle, mais se creuse un tunnel près de la surface de son abri avant de s’endormir. Vous pourriez trouver des galles ouvertes par un pic mineur ou une mésange à tête noire, qui auront mangé les larves qui s’y abritaient et participé de ce fait au réseau alimentaire dans lequel s’inscrit ces insectes. Surveillez cet hiver sur les galles que vous aurez trouvées pour voir lesquelles auront servi à nourrir les oiseaux. Vous pouvez également voir des étourneaux européens, des tourterelles et bernaches du Canada à ce temps de l’année.
  • Chez le castor, c’est la saison des amours. Monogame, le castor est fidèle au compagnon qu’il se sera choisi et ce, jusqu’à la mort de l’autre. Vous pourrez déterminer si une hutte est habitée en l’examinant suite à une averse de neige récente; une vapeur qui s'élève, une dépression ou une plus grande ouverture du trou d’aération au sommet de la hutte, où la chaleur se dégageant de la tête des animaux aura fait fondre la neige, sont autant de signes d’occupation.

  • Au début janvier, l’ours noir met au monde deux ou trois oursons. Ces derniers sont de la taille d’un écureuil et sont adorables – c’est du moins l’avis de Rick Mercer!
  • Au début décembre, nous vous avons présenté la magie moléculaire de la neige. Avec les tempêtes de neige et les temps froids auxquels nous avons eu droit récemment, il est clair que l’hiver est là. Vous êtes-vous déjà demandés si les membres de votre famille ou vos amis s’amusent (le mot est peut-être trop fort?) sous la neige ailleurs dans le monde? Ce site web vous permettra de vous renseigner sur les quantités de neige et de glace partout dans le monde.
  • La rotation que décrit la Terre autour du Soleil, nous l’avons déjà vu, nous donne le changement des saisons. C’est également ce qui nous permet de voir les astres sous différents angles, puisque celles-ci semblent se déplacer dans le ciel. La constellation la mieux connue est la Grande Ourse (Ursa Major), et elle est visible toute l’année dans l’hémisphère Nord puisqu’elle est située au-dessus de notre horizon. Ces temps-ci, la Grande Ourse se trouve au nord-est. Avec la rotation de la Terre, nous aurons l’impression qu’elle tourne autour de l’étoile du Nord (Polaris), un astre que vous pourrez situer en traçant une ligne à partir des deux étoiles au bout du bol que forme la Grande Ourse. Il y a plein de bonnes raisons d’observer les astres. Cette activité peut être intégrée à une variété de matières, notamment l’histoire. Stellarium est un très bon outil pédagogique gratuit qui vous permet de présenter le ciel de nuit dans votre salle de classe. Cela dit, c’est vrai qu’il n’y a rien comme une séance d’observation des étoiles, une nuit d’hiver, accompagnée d’un bon chocolat chaud! Voici des idées d’activités! (en anglais)                                                    
  • La Terre était au plus près du soleil et ce mois nous amène deux belles rencontres entre la Lune et les planètes géantes Saturne et Jupiter                                                                                    
  •  Sirius, l'Étoile du Grand Chien, deviendra l'étoile polaire du sud dans environ 7000 ans.