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Pleins feux sur le jour de la Marmotte (et autres dormeurs)
Le 2 février, nous célébrons le jour de la Marmotte avec pronosticiens aux États-Unis (Punxsutawney Phil) et au Canada, Schubenacadie Sam de la Nouvelle Écosse, Balzac Billy de l'Alberta, et Wiarton Willie de l'Ontario. Willie a même sa propre statue. Vous connaissez l’histoire : s’ils voient leur ombre, on peut s’attendre à six autres semaines d’hiver. S’ils ne la voient pas, on peut sortir les outils de jardinage. Selon les gens de la péninsule Bruce, en Ontario,les prédictions de Willie ont un taux de précision de 90 % (le soleil doit briller souvent là-bas). Une marmotte verrait-elle son ombre à votre école le jour de la Marmotte? Pour connaître la réponse, sortez dehors le 2 février.
Pourquoi le 2 février? Parce que ce jour se situe au milieu de l’hiver (à mi-chemin exactement entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps), un moment où, selon la tradition, les gens s’assuraient d’avoir encore à leur disposition la moitié de leurs réserves de foin, de bois et de légumes-racines. En Grande-Bretagne, le 2 février marquait le début du plantage. Ce jour-là, on célèbre également la Chandeleur, une fête chrétienne depuis longtemps associée aux prévisions printanières :
À la Chandeleur, s’il faut beau,
L’hiver n’est pas terminé.
Si la Chandeleur apporte nuages et pluie,
L’hiver est bien fini.
Et que vient faire une marmotte dans cette histoire? En Allemagne, les fermiers observaient le comportement du blaireau européen pour avoir une idée de l’activité printanière (aux dires de certains, l’animal pouvait prévoir l’arrivée du printemps). Quand ces gens sont venus s’établir en Amérique, ils ont eu du mal à trouver des blaireaux et ont donc commencé à former leur tradition autour de la marmotte, plus commune, qui commence à sortir le bout du nez de son terrier dans certaines régions nord-américaines vers la deuxième semaine de février. Cette année, guettez les prédictions de Willie, Sam, Billy ou Phil puis surveillez la météo pour voir si leurs prédictions se réalisent. Vous trouverez ici des activités éducatives pour enfants sur le thème du jour de la marmotte.
La marmotte, aussi appelée « siffleux », est le plus grand des rongeurs, et elle hiberne véritablement en hiver. La marmotte accumule une épaisse couche de graisse à l’automne puis s’installe sous la ligne de gel (jusqu’à 5 mètres sous la surface) dans son terrier, où elle plonge dans un sommeil profond. Son rythme cardiaque passera de 80 battements la minute à 4 ou 5 battements la minute; sa respiration, à un cycle la minute; et sa température chutera pour atteindre aussi peu que 30C. Elle aura conservé une partie de sa réserve de graisse pour le printemps, puisqu’elle devra encore attendre quelques semaines, à la sortie de son avant l’arrivée (généralement en mars au Canada) des premières verdures.
Lorsqu’un mammifère hiberne, sa température corporelle chute pour correspondre à peu près à la température environnante (normalement un peu au-dessus du point de congélation); son rythme cardiaque, son cycle respiratoire et son taux métabolique ralentissent à leur tour de manière significative. Elle utilise de 60 à 98 pour cent moins d’énergie que d’habitude. La durée des périodes d’hibernation profondes peut varie entre quelques jours à plusieurs semaines, au cours desquels le mammifère pourra se réveiller pendant quelques jours; il peut mettre plusieurs jours à se réveiller. Vers l’arrivée du printemps, les périodes d’éveil s’allongent jusqu’à la fin de l’hibernation.
Parmi les autres mammifères qui hibernent, citons la souris sauteuse des champs, la souris sauteuse des bois, le spermophile de Franklin et les chauves-souris suivantes : la petite chauve-souris brune, la grande chauve-souris brune, le vespertilion nordique, la chauve-souris pygmée et la pipistrelle de l’Est. Les chauves-souris se regroupent dans des abris d’hiver, souvent des cavernes, et les légères hausses de température causées par des visites, même consciencieuses, font en sorte que les chauves-souris peuvent se réveiller plus souvent, menant à des situations de famine et entraînant leur mort. En hiver, il faut éviter les cavernes qui servent de gite d'hibernation aux chauves-souris!
ALERTE À L’ENVAHISSEUR : l’agrile du frêne
Plusieurs insectes survivent à l’hiver en hivernant ou entrent en diapause; c’est le cas, notamment, de l’agrile du frêne, une espèce envahissante qui pose une menace au frêne noir et à d’autres arbres de la forêt canadienne. Ce coléoptère est probablement entré au pays à bord d’une caisse d’expédition en provenance de la Chine ou d’un autre pays d’Asie. Il a d’abord été détectée en Ontario en 2002, mais depuis, il s’est disséminé dans tout le sud de l’Ontario jusqu’au Québec et pose désormais une menace aux régions boisées dans d’autres provinces. L’agrile du frêne adulte pond des œufs qui se transforment en larves, lesquelles se creusent un chemin dans l’écorce des frênes, créant des galeries en forme de S qui nuisent à la capacité des arbres d’acheminer la nourriture et l’eau. Les larves passent l’hiver enfouies sous l’écorce des arbres et produisent un antigel qui les protège contre des températures aussi froides que -30°C. Ce petit coléoptère a des effets dévastateurs sur l’industrie forestière; le bois de frêne est une ressource essentielle à la fabrication d’objets comme des manches à outils et des bâtons de baseball. Au Canada, beaucoup de nos parcs et espaces verts comptent de nombreux frênes. Si ces arbres devaient disparaître, nous perdrions un habitat précieux pour la faune et des espaces ombrageux où nous rafraîchir l’été! Des règlements ont été mis en place de façon à limiter le déplacement du bois de frêne à l’extérieur des régions affectées par l’agrile du frêne dans le dans le sud de l’Ontario et au Québec, parties des Maritimes et les municipalités de Thunder Bay et Winnipeg, mais vous pouvez participer vous aussi à lutter contre ce parasite. À l’arrivée du printemps, passez un peu de temps dehors à apprendre comment reconnaître différentes espèces de frêne et détecter les dommages causés par l’agrile du frêne. Vous pourrez ensuite signaler toutes vos observations à l’Agence canadienne d’inspection des aliments au 1-800-442-2342. D’ici là, si le froid vous donne envie d’hiverner, vous pouvez toujours vous amuser avec ces jeux sur le thème de l’agrile du frêne!
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