Premières étapes

Des oiseaux aquatiques en migration - dans un lac près de chez vous

fin octobre 2023

En vedette dans R4R

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Espèce en vedette : les maudites bernaches!

 

Question : À quel moment les taxonomistes contribuent-ils à la biodiversité?

Réponse : Quand ils décident de faire d’une seule espèce deux espèces distinctes!

 

Vous pensiez qu’on avait déjà assez d’espèces de bernaches? Eh bien, nous en avons d’autres maintenant! La bernache du Canada (Branta canadensis) a été divisée en deux sous-espèces. Ainsi, à la bernache de grande taille, celle qui se reproduit dans les zones intérieures et plus au Sud – toujours appelée bernache du Canada (Branta canadensis) – s’ajoute la bernache de Hutchins (B. hutchinsii), une espèce de plus petite taille qui se reproduit dans la toundra. Pour compliquer les choses encore plus, la bernache de Hutchins compte quatre sous-espèces, et la bernache du Canada, sept espèces.

 

 

Comme vous pourrez le voir sur cette image, la bernache du Canada et la bernache de Hutchins se distinguent avant tout par leur taille. Et n’oubliez pas la grande résidente du Canada, la bernache géante (Branta canadensis maxima), qui est plus grande encore que la bernache du Canada. C’est une véritable histoire de succès que celle de la bernache géante. Au début des années 1900, suite à la surchasse et à la perte d’habitat dont elle a été victime, la bernache géante est presque disparue – du moins, c’est ce qu’on croyait cinquante ans plus tard. Mais en 1962, au Minnesota, on a découvert une petite bande de bernaches géantes qui passaient l’hiver dans la région. Grâce à des méthodes de conservation améliorées et à des programmes de recréation et de préservation d’habitat, on a assisté à un regain de l’espèce dans la majorité de ses zones de répartition. Certains diraient que la bernache géante se porte trop bien; mais quand une espèce dispose d’un habitat très propice (prairie basse, près de l’eau), que ses prédateurs sont éliminés et qu’elle dispose d’une abondance de nourriture, il faut presque s’y attendre. La plupart des bernaches que l’on voit en cette période de l’année sur nos lacs et nos rivières sont des bernaches géantes. La bernache de Hutchins et les autres sous-espèces de la bernache du Canada se sont envolées plus au Sud, mais quelques-unes se mêlent encore parmi les bernaches géantes en voyageant un peu plus tranquillement. Essayez d’identifier les plus petites parmi les regroupements.

 

L’oie des neiges est peut-être plus facile à identifier : l’oiseau, que l’on trouve parfois aux côtés de la bernache du Canada et d’autres oiseaux aquatiques, se démarque par son plumage presqu’entièrement blanc. Son parcours de migratoire l’amène à survoler en grand nombre les régions plus à l’est (c’est la grande oie des neiges) et à l’ouest (la petite oie des neiges) du sud-centre de l’Ontario. Il arrive qu’un oiseau s’éloigne de ce parcours, poussé par une bourrasque de vent, et qu’il passe quelques jours parmi nous à la fin octobre avant de poursuivre son trajet.

 

 

D’autres événements à ne pas manquer

  • Plusieurs autres oiseaux aquatiques arrivent dans notre région, notamment le garrot albéole, le garrot à œil d’or et le harle couronné. D’autres quittent la région : le bruant à couronne blanche et le bruant à gorge blanche, qui venaient à peine d’arriver, de même que la carouge à épaulettes et le quiscale bronzé (un oiseau en déclin en Amérique du Nord). Ces dernières espèces ne fréquentent plus nos mangeoires depuis des semaines.                                                                        
  • C’est le début de la saison de reproduction du porc-épic, et on vous laisse imaginer comment ça peut bien se passer. Heureusement pour le mâle, le dessous de la queue de la femelle est dépourvu d’épines. Pour attirer la femelle, le mâle fait une danse compliquée et asperge sa tête d’urine. Allez comprendre pourquoi, cela ne la met pas en colère! Ces activités font en sorte que les porcs-épics sont un peu plus actifs que d’habitude ces temps-ci et qu’ils se promènent davantage. Ils n’ont pas le reflexe de se sauver en courant, alors faites bien attention sur la route la nuit.                                                                            
  • Les suisses et les tamias, qui se sont déplacés depuis le printemps, se retirent dans leurs terriers solitaires et bien approvisionnés. Ils ne dormiront pas pendant l'hiver, mais se réveilleront de temps en temps pour manger, et peuvent être vus au-dessus du sol pendant les jours d'hiver les plus chauds.                                                                                       
  • Les couleuvres rayées de l'est sont les derniers serpents à quitter la surface à l'automne, parfois on les trouve encore au soleil les jours les plus chauds.
  • Quand la température atteint les 10ºC dans les eaux peu profondes et rocailleuses de nos lacs, le touladi se met à frayer. Pour repérer un endroit où observer se phénomène, vous n’avez qu’à demander à un pêcheur à la ligne. Souvent, on peut les voir la nuit à l’aide d’une lampe de poche à haute intensité. Au parc provincial Algonquin, sur les berges du lac Opeongo et autres, des chercheurs posent des émetteurs sonores sur des touladis pour recueillir des données qui leur permettront de déterminer la taille des populations, le taux de survie, la distribution spatiale, la perte d’émetteurs et la pression de la pêche sur cette espèce, en plus d’améliorer les techniques de monitoring. Le touladi n’est pas apparenté à la truite, mais à l’omble.                                                                                                                                                                                                                            
  • On trouve encore des guêpes (vous en aurez peut-être vu beaucoup pendant l’été), des mouches et des coccinelles sur les murs d’édifice chauffés par le soleil. Mais comme la saison des gelées est entamée, la plupart des insectes cesseront leurs activités.                   
  • Les papillons monarques effectuent un périple de plusieurs milliers de kilomètres pour se déplacer vers leurs aires d’hivernage, volant jusqu'à 3350 m à la recherche de vents favorables. On attend à voir comment la population s’est comportés par rapport aux impacts récents.                                                                                                                          
  • L’aster éricoïde tire à sa fin, marquant la conclusion de la saison des fleurs sauvages cette année (mais pas de toutes les fleurs – restez à l’écoute pour en savoir plus!).                       
  • N'oublier pas, le 22 octobre, les météores des Orionides sont issues des débris que la célèbre comète de Halley éparpille par son parcours.                                                         
  • L'étoile Arcturus agit comme un "fantôme" du soleil d'été à Halloween, se levant et se couchant au même endroit que le soleil lors du solstice d'été.