Premières étapes

La vie naît dans l’eau et sur terre ferme

la fin mai 2023

En vedette dans R4R

Ressources pour approfondir l'apprentissage

Pleins feux sur l’étoile de mer en fraie

Des membres de la famille des centrarchidés, comme l’achigan à petite bouche et le crapet-soleil, commencent à frayer à la fin mai. Chez les étoiles de mer, c’est le mâle qui construit le nid et qui s’occupe des petits.

En période de fraie, l’achigan à petite bouche se trouve le long des rivages rocheux et dans les lacs et les rivières rocheux. Dans des eaux d’une profondeur d’environ 1 mètre, le mâle construit un nid en creusant une dépression (d’un diamètre de 31 à 183 centimètres) dans le sable, le gravier ou le fond rocailleux. Normalement, le nid est situé de façon à être protégé par des roches, des billots de bois ou, plus rarement, une végétation dense.

Le crapet-soleil construit lui aussi une dépression en soucoupe qui est peu profonde et plus petite (de 13 à 38 centimètres) dans l’argile, le gravier ou le fond rocailleux. Souvent, son nid fait partie d’une colonie pouvant dénombrer plus d’une centaine de nids placés à proximité les uns aux autres. Le crapet-soleil mâle défend vigoureusement son territoire.

L’achigan à petite bouche et le crapet-soleil de sexe masculin fait la cour à la femelle en nageant en cercles autour d’elle et en la mordillant. Quand la femelle pond ses œufs, ceux-ci s’attachent au fond du nid, suite à quoi le mâle pourra les fertiliser (entre 5000 et 14000 œufs pour l’achigan à petite bouche, et de 600 à 5000 œufs pour le crapet-soleil). Une fois les œufs pondus, la femelle s’éloigne à la nage – elle a terminé son travail. Elle peut maintenant frayer avec un autre mâle.

C’est le papa diligent qui reste près du nid pour protéger et aérer les œufs en soufflant de l’eau dessus. Quand même, beaucoup d’œufs deviennent la proie de prédateurs, sont détruites par des changements soudains dans la température de l’eau et sont la proie d’infections fongiques.

Les œufs de l’achigan à petite bouche (1:36) mettent de 4 à 10 jours pour éclore. Les jeunes mettent ensuite 12 jours pour consommer la membrane vitelline. 5 à 7 jours après l’éclosion, ils commenceront à quitter le nid. Le mâle continuera de monter la garde (les petits points noirs correspondent aux jeunes) jusqu’à ce que les petits s’aventurent si loin qu’il ne peut plus les suivre tous. Souvent, les mâles construisent leur nid au même endroit d’année en année.

Les œufs du crapet-soleil ne mettent que quelques jours pour éclore. Le papa montera la garde pendant 11 jours environ, attrapant les jeunes dans sa bouche pour les retourner au nid s’ils s’aventurent trop loin. Par la suite, les jeunes quittent le nid et le mâle se prépare à une seconde fraie en nettoyant le nid.

Il pourrait être tentant d'attraper et de relâcher les basses de nidification, puisqu’ils sont affamés et agressifs. Cependant, de plus petits poissons viendront manger les oeufs et les jeunes, même si le mâle est parti peu de temps. Évitez toujours de pêcher sur les lits de frai.

D’autres événements à ne pas manquer

  ALERTE À L’ENVAHISSEUR! la berce du Caucase

  • Au Canada anglais, un dicton populaire rappelle aux gens d’éviter les feuilles à trois folioles, sous peine de se retrouver avec des irritations cutanées causées par l’herbe à puce (« Leaves of three let it be »). Or, ces dernières années, une plante beaucoup plus redoutable pose une menace à l’environnement et aux êtres humains. Avec ses énormes fleurs blanches et ses tiges massives, la berce de Caucase ne passe pas inaperçue; c’est d’ailleurs pour cette raison que cette plante vivace aurait été emmenée en Amérique du Nord depuis l’Asie. Hélas, comme bien d’autres plantes envahissantes, la berce de Caucase a vite fait de s’échapper de ses plate-bandes pour s’installer dans des habitats naturels où elle s’épanouit. Avant d’atteindre sa pleine hauteur, cette plante est une championne du déguisement puisqu’elle ressemble beaucoup à d’autres espèces comme la berce laineuse et la carotte sauvage. Sa croissance désordonnée dans des régions boisées humides et sur les rives des cours d’eau peut étouffer les plantes indigènes et mener à une réduction de la biodiversité. Mais son véritable danger est celui qu'il pose à la santé des humains. Sa sève aqueuse contient des toxines qui brûlent la peau lorsque celle-ci est exposée au soleil et peut même nous aveugler temporairement. Pour toutes ces raisons, il est essentiel que nous apprenions tous à identifier cette espèce envahissante. Si vous pensez avoir repéré un plant de berce de Caucase, vous pouvez le signaler en communiquant avec l’une des lignes téléphoniques répertoriées au bas de cette fiche d'information. Plus nous en saurons sur l’emplacement de cette mauvaise herbe dangereuse, mieux nous pourrons nous protéger quand il s’agira de sortir explorer en nature.
  • Il se produit encore dans nos lacs quelque chose d’invisible mais remarquable, un phénomène qui n’a pas eu lieu depuis octobre dernier. Quand la glace et la neige disparaissent, les lacs peuvent de nouveau « respirer » de l’oxygène. Les plantes aquatiques photosynthétiques commencent à produire de l’oxygène, mais la vaste majorité d’oxygène provient de l’air à la surface. Les eaux du lac, uniformément froides, pourront se mélanger. Par les journées plus venteuses, l’action des vagues se prolonge jusqu’au fond du lac, ce qui permet la distribution de l’oxygène dissoute. Ce phénomène, on l’appelle le brassage de printemps. À mesure qu’approche l’été, l’eau de surface se réchauffera alors que celle des profondeurs restera froide. Comme l’eau plus chaude est moins dense, les deux niveaux d’eau restent séparés et seule l’eau à la surface reçoit de l’oxygène. Peu de mélange aura lieu avant le retour de l’automne (voir le bulletin de la mi-octobre), quand les températures plus froides refroidiront l’eau de surface.                                                      
  • Le printemps tardif a peut-être empêché les monarques d'avancer hors du Canada pour la plupart, avec seulement deux observations dans les Maritimes, l'une près de St. John et l'autre de l'autre côté de la baie de Funny, le long de la côte de la Nouvelle-Écosse. Alors que les nouvelles chenilles se développent et se transforment en papillons, qui se dirigent bientôt vers le nord. Gardez l’œil ouvert et signalez le premier que vous verrez! Du côté positif, le gouvernement américain a réuni des intervenants afin de remédier la baisse des pollinisateurs, y compris le monarque et donner la priorité à leur rétablissement. Ainsi, nous savons maintenant combien de nouvelles tiges d’asclépiade sont tenues juste aux États-Unis : 1,8 milliard! Cette collaboration est en cours. Les colibris, eux, sont arrivés.       
  • Les 22 et 23 mai, la lune passe à nouveau devant Vénus, puis devant Mars le 24, dans le ciel de l'ouest. Mercure est à sa plus grande élongation le 29 au matin.