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Ressources pour approfondir l'apprentissage
Processus en vedette : c’est l’automne, après tout
Les feuilles tombent, ou sont tombées. Dans les régions boisées, le sol est un kaléidoscope multicolore. L’épaisseur subéreuse dont nous avons parlé au début octobre a accompli sa tâche et a permis aux arbres de s’adapter aux périodes d’obscurité plus longues et à la « sécheresse » qui se produira lorsque l’eau de surface et souterraine gèlera.
Essayez de repérer les arbres qui ont encore quelques feuilles à leurs branches. Parmi celles qui sont natives de notre région, citons les jeunes de l’hêtre américain, l’érable à sucre et le charme de Virginie, et les arbres matures du chêne rouge, de l’érable argenté et du mélèze laricin. Le mélèze est le seul conifère qui perd ses aiguilles chez nous à l’automne, et sont des phares jaune vif le long des milieux humides désormais dépourvus de couleurs.
Quant à ces espèces exotiques ou introduites dont les feuilles ont changé de couleur plus tard, elles perdront également leurs feuilles plus tard. L’érable de Norvège (dont les feuilles portent souvent des taches goudronneuses) et le nerprun cathartique ont souvent encore des feuilles aux branches à l’Armistice, parfois même plus tard. On constate également une différence entre les arbres en ville et ceux qui sont à la campagne : les arbres en ville, surtout ceux à proximité des lampadaires, ont tendance à garder leurs feuilles plus longtemps.
Si vous pouvez le faire, rendez-vous avec vos élèves dans un terrain boisé aux arbres relativement diversifiés, ou même sur un terrain de jeu entouré d’arbres, et demandez-leur de ramasser autant de feuilles que possible pendant une vingtaine de secondes. Ensuite, séparez les feuilles en fonction du type d’arbre auxquels ils appartiennent. Comptez les variétés d’arbres, voyez à quel type d’arbre appartient la plus grosse pile de feuilles, faites le décompte des feuilles et traduisez vos résultats en graphiques, faites des comparaisons, des calques par frottement… les activités sont pratiquement infinies! Quel arbre dans vos environs gardera ses feuilles plus longtemps, et à quel moment la toute dernière feuille tombera-t-elle? C’est à vous de le découvrir!
D’autres événements à ne pas manquer
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Ce ne sont pas tous les papillons qui s’envolent vers le sud : quelques braves espèces restent parmi nous pendant l’hiver. Le
morio adulte tient bon en trouvant un refuge à l’abri des intempéries. Le
papillon tigré du Canada passe l’hiver comme une
nymphe, attachée à une brindille ou à l’écorce d’un arbre. La
livrée d’Amérique passe l’hiver
dans un œuf collé à une brindille de cerisier. L’
isia Isabella passe l’hiver en forme
larvaire, et comme vous l’aurez peut-être vu à la fin septembre. Elle se réfugie sous une écorce, sous une roche ou sous une bûche, mais elle sort parfois le bout du nez quand le temps est plus doux pour se promener sur la neige
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Le cerf de Virginie
mâle est en rut. En cette période de l’année, ils ont un comportement très agressif, alors il ne faut surtout pas s’en approcher. Gardez un œil ouvert pour des marques laissées par le frottage des bois sur les
jeunes arbres et ceux de petite taille – leur surface sera lisse et dépourvue de marques de dents, et ils auront manifestement été arrosés par un cerf. Le cerf gratte le sol de ses bois pour enlever les feuilles mortes, et il urine ensuite sur ses pattes arrières, de sorte à imprégner d’urine les glandes qui transportent l’odeur jusqu’au
sol qu’ils auront dégagé. Cherchez également des marques de sabots. Les chevreuils sont très actifs en cette période de l’année, et on dénombre en novembre un nombre plus élevé de collisions avec des chevreuils que dans tous les autres mois de l’année. Quand vous roulez dans des régions très fréquentées par les chevreuils, ralentissez – surtout à la brunante et pendant la nuit.
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Les choses sont plus tranquilles dans les bois ces jours-ci, mais le silence ne règne pas tout à fait. Si vous tendez l’oreille, vous entendrez peut-être chicoter la
musaraigne cendrée, un bruit qui nous est à peine perceptible. On croit qu’elle a recours à l’écholocation (tout comme la chauve-souris) pour naviguer et explorer des objets. Voici une excellente
vidéo d’une cousine européenne de la musaraigne cendrée.
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L
’omble de fontaine dont nous avons admiré la couleur à la mi-septembre a commencé à
frayer. Elle préfère les endroits où s’accumule l’eau souterraine, mais elle peut également frayer sur un substrat rocailleux dans des ruisseaux peu profonds, en amont d’une rivière. Le
grand corégone fraie après les autres espèces de poissons, quand la température de l’eau peu profonde est en deçà de 8ºC; il préfère les eaux rocailleuses, mais fréquente parfois les eaux sablonneuses. Le grand corégone est l’une des principales espèces pêchées commercialement au Canada.
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En novembre, quand le temps est souvent gris et déprimant, on peut avoir l’impression qu’il pleut
toujours, d’autant plus après l’été très pluvieux auquel nous avons eu droit. Or, on prévoit recevoir en novembre une quantité de précipitation totale légèrement au-delà de la moyenne pour l’année, et le mois compte, en moyenne, le même nombre de journées de pluie que ceux auxquels nous avons eu droit pendant les mois d’été. Vous pouvez trouver les
conditions de précipitations et de température pendant les mois de novembre et d'hiver dans différentes régions du Canada. Tenez compte du nombre de jours de pluie/neige et de soleil en novembre pour voir quelle tendance météorologique le remporte. Mais surtout, sortez profiter des premières chutes de neige!!
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La pluie de météores dans l’essaim des
Taurides sud, constituée de débris délestés par la
comète 2P/Encke, atteindra son point culminant aux environs du 6 novembre.
- Mercure et Vénus se partageront le ciel du sud-ouest en fin de soirée au début novembre, tandis que la lune s'approchera de Vénus le 4.